Brûler , en saignant
Il était une fois, une jeune chandelle
Qui avait tant de rêves et vivait sans soucis
Jusqu’au jour où le feu couronna sa ficelle
Néanmoins, on sentit que son âme adoucit
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Depuis lors, nul ne sait plus avec quel entrain
Elle s’élance au néant et se rend à l’abîme
En brûlant, en pleurant, sans songer à la fin
Seule, avec ses vers, avec ses strophes et ses rimes
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Méprisée, convoitée, admirée voire aimée
Les salauds, les bâtards, ainsi que tous les lâches
La draguaient, l’assiégeaient, l’effrayaient ou l’aimaient
Et la pauvre, tolérait sans qu’elle se fâche
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Toute fière fût-ell, en chassant la pénombre
En escortant les jeunes qui fêtaient leurs noces
En veillant toute la nuit dans les salles sombres
Des chapelles, sa souffrance fut atroce
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Béni soit celui qui m’a traitée de sage
Et qui m’a comparée, est-ce vrai ?- aux prophètes
Hélas ! Il est des âmes mijotant de rage
Et à voir ma détresse, elles sont satisfaites
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Savez-vous ce qui m’arriva, une veillée
Par pitié, je pleurais en entendant gémir
Une amante, au cœur gros, qui, émue, surveillait
L’agonie de mon âme et poussa un soupir
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Son espoir, ses souhaits, ses rêves paraît-il
Ont cessé d’exister car l’amour a péri
Et la tour s’écroula quand l’amant fut puéril
Ne sachant aimer sur le chemin de la vie
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C’était ma dernière belle nuit d’existence
En dépit du chagrin qui régnait tout autour
Mes larmes ont rougi, eh oui, ce fut la sentence
Or mon âme réjouit d’un éternel amour
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